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Tell me how you feel - Elias
Aurora S. Morgan
Aurora S. Morgan
GOD'S SIDE
hero's journey
arrivée au camp : 08/06/2014

parchemins : 46



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Lun 16 Juin - 20:58




Aurora & Elias
Tell me how you feel !

La chaleur de sa peau me réveilla, je suffoquais. Je bougeais doucement, essayant de ne pas réveiller l’être que j’allais certainement le plus blessé lorsque je choisirais la mort sur le champ de bataille au lieu de rester à l’arrière lorsque la guerre éclatera. Cécil, mon beau Cécil, je sortais avec précaution et le cœur battant, son bras de sur ma poitrine et me glissais hors du lit. Les efforts que je faisais pour ne pas le réveiller étaient presque surhumains pour moi, j’étais une guerrière, un bourrin, un dragon dans le corps svelte de cette femme aux cheveux vert délavés que j’étais.  J’enfilais rapidement mes vêtements qui jonchaient au sol et posais mon regard glacé sur le beau brun qui cet air si paisible, pareil à un ange, que seuls les enfants arboraient habituellement. Il était la glace et j’étais le feu, il était la terre, sûre et protectrice, moi j’étais l’eau, indomptable et ravageuse. Il était mon soleil mais j’étais Icare et à chaque fois que je le touchais ou l’effleurais je me brulais d’avantage. C’était pour ça que j’avais choisi de partir dès que je le pouvais, c’était pour ça que j’évitais de le montrer à quel point il me faisait sentir femme. Sauf que je ne voulais pas être une femme comme les autres, je voulais accéder à ce destin qui était inscrit dans mes veines, aussi funèbre soit-il. Je l’observais, silencieuse et intérieurement, je me résignais au fait qu’il allait falloir que je fasse tout pour qu’il aille dans les bras d’une autre, d’une de celles qui pourrait le rendre heureux, qui ne le blesserait pas et qui lui donnerait l’amour dont il avait besoin, une qui ne soit pas comme moi : égoïste. Je passais mes doigts sur ma carotide qui palpitait doucement sous ma peau, cette nuit-là je lui avais tout donné, mon corps et mon âme et maintenant je lui reprenais tout. Je ne mis pas mes chaussures et traversais son bungalow à pas de loup, ne réveillant personne. Dehors le ciel commençait à se teindre des couleurs annonçant l’aurore, les harpies me laisseraient tranquille surement, après tout c’était presque une habitude pour moi de me lever dans ces eaux-là. Je traversais les quelques mètres qui séparaient nos bungalows respectifs et allait jusqu’à mon lit et mon coffre. Je me déshabillais et contemplais mon corps blessé ici et là, couvert de bleus, seuls résidus de mes entrainements acharnés. Je passais mes doigts sur quelques-uns, provocant des frissons à chaque pincement que cela engendrait. Je baissais les yeux et enfilais un maillot de bain noir, deux pièces après m’être débarrassé de mes sous-vêtements.  J’enfilais par-dessus une chemise en lin presque transparente, ample et fluide, qui m’arrivait jusqu’à la moitié de mes cuisses. J’attrapais ensuite une serviette de bain et enfilait une paire de nu-pieds très simples marron si clair que les brides se mélangeaient presque à la couleur de ma peau. Je sortis à nouveau sur la pointe des pieds de mon bungalow et partais en direction de la plage, décidée à aller me baigner malgré l’heure prématurée. Le camp était si calme à ce moment-là, personne ne travaillait dans les cuisines pour préparer le petit-déjeuner. Les forgerons ronflaient impunément dans leurs bungalows. Personne ne s’entrainait sur le terrain à cet effet. Personne ne râlait à propos de la morosité des cours que l’on nous enseignait, pas de rire, pas de conversations, seulement le silence brisait par le bruissement des feuilles des arbres alentours, des chants des oiseaux prêts à nourrir leurs petits. C’est à ce moment-là que je sentis, que je sentis le bien que ça me fit de me sentir seule, enfin seule, vraiment seule même si non loin, il y avait un tas de corps et de consciences endormies. Je finis de traverser le camp et j’atterris rapidement sur l’endroit que je convoitais : la plage. J’ôtais mes nu-pieds et avançais dans le sable qui entourait le lac. Les eaux étaient splendides à la lueur de l’aurore et je ne vis aucune naïade venir vers moi. En même temps, je voyais mal pourquoi elles se seraient approchées d’une enfant d’Arès, nous qui étions si violent, si détestables. Je claquais la langue à cette idée et lâchais ma serviette avec mes sandales non loin du bord de l’eau. J’avançais tranquille et confiante. L’eau me sembla d’abord d’une froideur extrême, mordant ma peau pareille à un serpent mais je m’en fichais, j’avançais encore et encore et une fois que j’eus de l’eau jusqu’en haut de mes cuisses je plongeais, n’ayant que faire d’être encore vêtue de mon chemisier blanc. Je nageais tranquillement et lorsque je fus assez loin de la rive, je me laissais flotter en faisant la planche. Durant de longues minutes qui me parurent des heures je regardais le ciel se parer de ses plus belle couleur, me faisant bercer doucement par le va et vient des vaguelettes qui animaient le lac. Puis Cécil refit surface dans mon esprit et je m’enfonçais dans l’eau comme pour essayer de noyer cette pensée et ces sentiments qui faisaient battre mon cœur. Je ne devais pas avoir de sentiment, je devais être sans pitié, sans empathie, une machine à tuer, être prête à n’importe quel moment à arracher la vie aussi longtemps que mes forces me le permettraient jusqu’à ce que le plus fort m’arrache la mienne.  Je regagnais la berge et c’est alors que je le vis : Elias Edelstein. J’avais vu arrivé ce garçon, je l’avais vu être bon et bienveillant avec un bon nombre des pensionnaires, puis il était parti en quête et lorsqu’il était revenu j’avais vu en lui sa douleur, son envie de revanche, ça le bouffait, ça le rendait faible.  Je connaissais son point faible mais il ne le savait pas. De toute façon mon quatrième don me donnait cette connaissance, c’était innée, je le savais c’était tout point. Bref, je le vis assis non loin de là où j’avais posé mes affaires. Depuis combien de temps était-il là ? Je me le demandais bien. Je sortis de l’eau, dégoulinante, ma chemise collant à mes formes sveltes. Je n’étais pas sur-musclée comme la plupart des enfants d’Arès, je pouvais même paraitre chétive aux yeux de certains mais ils se trompaient le plus souvent. J’étais l’une des meilleures sur le terrain d’entrainement, si ce n’est la meilleure, mais je n’avais pas cette prétention. Je n’avais qu’un but : le battre lorsque l’heure serait venue. Je m’arrêtais les pieds dans l’eau et regardais le jeune homme quelques instants, méfiante. M’avait-il vu sortir du bungalow d’Apollon ? J’espérais que non ! Je m’avançais doucement  vers ma serviette et me laissais tombée dessus.

-Pour vu qu’il ne m’est pas vu sortir de là-bas !
BY .TITANIUMWAY

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Elias Edelstein
Elias Edelstein
TITAN'S SIDE
hero's journey
arrivée au camp : 07/06/2014

parchemins : 26



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Mar 24 Juin - 20:17




Aurora & Elias
Tell me how you feel !

Elle était là, comme il l’avait toujours rêvée à défaut d’avoir pu la rencontrer un jour. Ses cheveux d’un brun plutôt clair étaient vaguement attachés en un chignon fait à la va-vite. Il pouvait y apercevoir quelques traits blancs qui trahissaient son âge, comme les rides qu’elle avait au coin des yeux. Elle était assise dans un salon tout simple, deux fauteuils en faux velours rouge un peu épuisé, une cheminée, un sol en bois sombre. Et c’était tout ; ce morceau de pièce flottait dans le vide du rêve. Car la rêveuse n’imaginait que ce bout de lieu, mais elle le faisait avec un sens du détail remarquable. Elias la contemplait dans l’ombre, sans un mot, sans agir. Car il ne se passait rien, la femme était juste là, à tricoter près du feu. Qui rêve de tricot ? Pas grand monde. Mais ça ne le dérangeait pas, car c’était un rêve serein et paisible et par l’Olympe, il en avait grand besoin. Pourtant il pouvait sentir au plus profond de lui-même, comme une pierre dans l’estomac, comme un nœud dans la gorge, que ce calme l’énervait, qu’il allumait la flamme rancunière qui brulait en lui et il devait se contenir pour le pas la laisser sortir.  Mais ce soir ça serait différent. Ca faisait des semaines qu’il y pensait. Pourquoi l’avait-il épargnée toutes ces années ? Dans combien de rêves l’avait-il vue ?  Combien de chose avait-il apprit sur elle grâce à eux ? Et combien de fois s’était-il senti encore plus trahi et oublié ? Il avait perdu le compte, mais à chaque rêve son cœur était plus blessé et sa rancune plus grande. Alors peut-être qu’il allait perdre l’occasion de se reposer dans un monde onirique serein, voir même qu’il n’arriverait plus à la retrouver après, mais tant pis. Au moins il avait l’avantage des lieux, et il savait ce qu’il allait se passer, et comment le tourner pour que ça la fasse souffrir, sans doute pas autant que lui avait souffert, mais rouvrir cette blessure en elle serait suffisant, car Elias lui n’avait jamais cessé de saigner. Comme prévu la petite fille arriva et grimpa sur les genoux de la femme. Elle avait les mêmes cheveux, des yeux noisette et pas plus de 7 ans. Ca il en était certain car il avait vu la femme rêver de la naissance de la petite, ça revenait de temps en temps, comme de sa sœur, un peu plus âgée. Ses autres enfants. Elias sera ses poings et laissa son pouvoir se déverser dans le rêve. La gamine se mit à pleurer, ce qu’elle ne faisait pas d’habitude. Et de voir la femme la consoler, essuyer ses larmes, cela ne faisait qu’attiser le plus grand défaut du demi-dieu. « Tu vas aussi m’abandonner ? » demanda l’enfant entre deux sanglots. Soudain l’air fut plus frais et la lumière moins forte. Elias pouvait sentir l’incompréhension, la panique qui envahissaient le rêve. Cela lui tira un sourire, le tout se changeait en cauchemar, et c’est ce qu’il voulait. La femme tenta de se raisonner, il pouvait le sentir, et elle demanda à sa fille pourquoi elle pensait une telle chose. Nombreux étaient ceux qui essayaient de parler avec leurs rêves quand quelque chose clochait, alors que le réveil était la meilleure option, mais peu y pensaient, et encore moins y arrivait, pour le plus grand plaisir de ceux qui voulaient les tourmenter. « Tu as abandonné le premier. Tu vas faire la même chose pour moi ? » Sans laisser le temps à la femme désormais figée dans son siège, Elias continua ce qui était comme un petit jeu pour lui. Il changea l’apparence de l’enfant, la rajeunissant un peu, la transformant en petit garçon aux cheveux noirs et aux yeux bleus. La femme se mit à crier, et le demi-dieu laissa le rêve s’écrouler.

Elias se redressa sur son lit, en sueur. L’Eté faisait effet dans le bungalow bondé, mais il n’y avait pas que ça. Il ne se sentait pas reposé, il était même épuisé. Mais pire encore, il n’était pas soulagé. Il pensait pourtant que ce petit tourment infligé à cette femme qui l’avait abandonné sans jamais se retourner, qui l’avait renié et qu’il ne pouvait appeler mère, le soulagerait. Et bien il s’était trompé, il se sentait encore pire qu’avant et savait qu’il ne pourrait retrouver le sommeil ce soir. Dans le cabanon n°11 tout le monde dormait, même les petits nouveaux, arrivés depuis peu et qui avaient pas mal de chose à diriger. En sortant le plus discrètement possible, sans déranger le concert de respiration endormie, il croisa le visage d’Elix, qui dans l’obscurité ressemblait plus que jamais à sa défunte jumelle, et comme à chaque fois, ce fut comme un pieu dans son cœur. Raison de plus pour sortir de là et accueillir à bras-ouverts l’air plus frais de la nuit.
Il se dirigea vers la plage, comme par automatisme. Déjà car les harpies y trainaient moins, mais aussi car c’était là qu’il avait l’habitude d’aller quand il se sentait mal. Et puis le sable était un peu comme un rêve, il pouvait le modeler, y créer ce qu’il voulait, et quand il en avait marre, laissé une vague tout effacer. Là il pouvait observer les étoiles. Quand il était petit, il pensait tout simplement, comme ça grand-mère lui avait appris, que c’était des soleils, très très loin. La vie de demi-dieu lui avait appris qu’il s’agissait d’héros, déposés là-haut pas des dieux. Et d’une manière ou d’une autre, il espérait qu’Alix y avait sa place à présent, que son père avait fait quelque chose pour elle. Tout comme Noah ; d’ailleurs, au même instant il vit apparaitre Aurora hors de l’eau, ses vêtements trempés collant sur son corps. Que faisait-elle dans l’eau à cette heure-ci ? Remarquable question, on aurait aussi pu lui demander ce qu’il faisait dans le sable à la même heure. Il se rapprocha d’elle, comme ayant un irrésistible besoin de parler, mais garda un regard vague, pudique par rapport à elle, sans aucune envie de la faire se sentir mal et de s’en prendre une de la part d’une fille d’Arès. « Hey…Heu…Salut….Belle nuit non ? L’eau était bonne ? » C’était le genre de phrase parfaite pour une situation aussi bizarre.

BY .TITANIUMWAY

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Aurora S. Morgan
Aurora S. Morgan
GOD'S SIDE
hero's journey
arrivée au camp : 08/06/2014

parchemins : 46



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Mer 2 Juil - 17:28




Aurora & Elias
Tell me how you feel !

L’aurore, dont je tirais mon prénom, effaçait petit à petit les dernières traces de la nuit, Morphée allait prendre le dessus de l’autre côté de la terre et le dieu soleil venait doucement, presque tendrement, reprendre ses droits ce matin. Comme tous les jours d’ailleurs. Cette nuit-là, la lune avait été sanglante, rousse au possible, celle qui selon certaine tradition ou certains cultes étaient porteuse de mauvaise nouvelle, de futur sanglant, triste et empli de désespoir. Pourtant je n’y faisais pas cas, pour moi cela arrivait, c’était tout, point final. Je m’étais avachie sur la serviette étalée sur le sol, espérant qu’il ne m’avait pas remarqué : lui, Elias, fils de Morphée lui-même. J’avais connu un fils d’Arès dont il était très proche, un guerrier valeureux, un ouragan parmi les hommes mais qui avait un bon fond, comme nous tous d’ailleurs. Il était mort lors d’une quête et Elias ainsi qu’une fille dont je ne connaissais que le prénom y avaient participé. Elle non plus n’avait pas survécu. Seulement Elias. Beaucoup disaient de lui que depuis il s’était éteint, j’avais souvent entendu qu’il était un mort parmi les vivants, soi-disant rongé par la tristesse et par la perte de ses deux compagnons d’armes. J’avais écouté mais n’avait pas réagi, comme bien souvent. Je préférais me tenir à l’écart de tout ça, des cancans, des on dit, des rumeurs et des mensonges. Ô bien sûr je n’étais pas un modèle de franchise car bien souvent je préférais me taire et rentrer dans le tas mais je n’étais pas non plus une totale hypocrite. Je sentis rapidement la présence du jeune à proximité de moi puis j’entendis sa voix, pudique et douce. Je sentais la crainte qui émanait de son être, trop de gens nous craignaient nous autres enfants du dieu de la guerre. Trop de gens pensaient que l’on sauterait à leur gorge dès l’instant où ils nous parlaient mais c’était faux. Dès l’instant où l’on nous attaquait, évidemment on se défendait mais si ce n’était que pour discuter nous savions parfaitement nous conduire comme des gens civilisés.

- Hey…Heu…Salut….Belle nuit non ? L’eau était bonne ?

Je relevais mon visage doux et fins vers le jeune homme, mon physique avait toujours contrasté avec ma réalité. J’étais un feu follet, violente, agressive et mon cœur n’était d’un brasier sans fin sur les champs de bataille. Je n’avais aucune pitié, j’étais féroce et cruelle mais on en oubliait que moi aussi j’avais souffert, que moi aussi je pouvais avoir de la compassion même si je le cachais. Que moi aussi j’étais une humaine comme les autres et pas que la fille d’un dieu tout aussi féroce, tout aussi cruel , tout aussi brutal. Je plantais mes iris bleus-gris dans celui du jeune homme, cherchant à accaparé son regard qui était dans le vague. Par pudeur ? Par crainte ? Je ne savais pas mais il évitait soigneusement de me regarder trop longtemps. Je me fichais que mes vêtements me collent à la peau, laisse entre apercevoir les courbes de mon corps, les muscles plus ou moins saillants roulants sous ma peau fine. Je m’en fichais et il ne devait pas se sentir honteux ou gêné de me voir comme ça car ce n’était en aucun cas un prétexte pour le brutaliser. De toute façon, j’étais paisible, calme et je n’avais pas envie de me battre ou de me battre. Ma colère s’était tarie depuis mon retour du camp des romains.

- Oui, paisible … surement le calme avant la tempête, malheureusement.  Ça va , fraiche mais j’en avais besoin. Parfois la fraicheur calme les ardeurs de l’esprit. Et toi, qu’est ce qui t’a poussé à te réfugier sur la plage malgré les harpies ?

Ma voix était douce, dénuée du grondement sourd de la colère que je cachais habituellement, dénuée de la froideur qui avait fait ma renommée, dénuée de l’arrogance qui m’animait, simplement douce, presque vulnérable. En réalité à cet instant, je l’étais vraiment. J’étais vulnérable. J’avais le cœur en sang et l’esprit tourmenté par la décision que j’avais pris quelques heures plus tôt. Comme lui, j’allais perdre bientôt, je le savais, la personne qui représentait le plus dans ma vie. J’allais perdre Cécil, c’était mon choix, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour lui sauver la peau, pour pas qu’il souffre, pour qu’il soit heureux. C’était un fils d’Apollon, ce n’était pas un guerrier dans l’âme, au mieux un guérisseur mais je l’avais toujours vu sous son jour d’artiste. Enfin, il n’était pas comme moi. Et puis au fond je n’avais jamais été totalement à lui , nous n’étions jamais réellement sorti ensemble même si cette nuit nous avions partagé la même couche, c’était la première et la dernière fois que cela arrivait. J’allais devoir me faire à cette idée et qu’il allait falloir que je sois plus horrible que jamais afin qu’il se désintéresse de moi et qu’il s’amourache d’une jeune fille ou femme qui lui conviendrait mieux : une fille d’Aphrodite par exemple. La beauté avec la beauté. Mais rien que d’y penser le trou béant dans ma poitrine s’élargissait et la colère se remit à couler dans mes veines. Ce n’était pas une colère comme les autres, non elle était dû à la douleur que cela me procurait, elle se nourrissait de mon désespoir. Elle n’était pas ardente comme d’habitude, non, c’était un flot glacial, sombre et préoccupant. Comme si la mort elle-même avait choisi cette forme pour semer la destruction. Mon regard, mon corps et mon attitude trahissait à cet instant combien j’étais désespérée, combien j’étais vulnérable et j’avais peur, encore une fois, que mon don ne soit incontrôlable. Je ne voulais pas faire souffrir Elias car je n’étais pas capable de me contrôler, je ne voulais pas qu’il entre dans une rage si sombre et si apocalyptique que tous ses ressentiments  se muraient en une envie meurtrière qui se retourne contre moi ou pire… contre lui-même. Je fis alors preuve d’altruisme et, fermant quelques instants mes paupières, je m’oubliais et j’entendis ma voix, frêle et gracile passer outre la barrière de mes lèvres.

- Et toi ? Comment vas-tu ? Beaucoup de gens disent que tu aurais changé, que tu souffrirais… Je peux comprendre, perdre des gens aussi cher ça fait mal… Assis toi, si tu veux en discuter. Peut-être, peut être que je peux t’aider…


Tout le monde savait qu’outre mes nombreux défauts, j’étais une perfectionniste et quelqu’un de droit. J’étais une guerrière, dotée d’un don innée à mener des troupes ,et être une guerrière de ce type impliquait savoir écouté ceux qu’elle mène, savoir être une épaule pour eux afin que sur le terrain ils donnent le meilleur d’eux même et en cet instant c’est ce que je faisais, je jouais mon rôle d’épaule, je lui offrais mon oreille attentive. Je m’oubliais à son profit. J’oubliais sa gêne. J’oubliais sa pudeur. J’oubliais ma douleur et ma colère. Je me centrais sur lui et faisais preuve d’altruisme. Une matinée à marquer d’une pierre blanche, si vous voulez mon avis. Je rouvris les yeux et posais sur un regard qui appuyait ce que je venais de lui dire.

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